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Les grands pharaons

Première documentation 
 
Le mot "Pharaon" vient de la bible. Il fut utilisé pour la première fois par Joseph et Moise dans le "deuxième livre des Rois".  
Les pharaons commencèrent à règner sur l'Egypte en 3000 avant J.C. lorsque la haute et Basse Egypte furent reunies. Sous l'Ancien Empire, ils se considéraient comme des Dieux vivants au pouvoir absolu. Ils construirent des pyramides témoignant de leur grandeur mais ne laissèrent pas de documents officiels sur leurs réalisations. 
Pour accréditer leur image de puissants souverains 
divins, les pharaons se représentaient dans les écrits et les reliefs sculptés des murs des temples. On les voyait souvent sous la forme de guerriers massacrant sans aide un grand nombre d'ennemis et tuant une troupe entière de lions. Ces scènes se répétant d'un pharaon à un autre, on ne peut que mettre en doute leur véracité. Ces actes d'héroisme étaient en partie représentés à des fins de propagande. Ces représentations servaient à renforcer la position du roi à la tête de léEtat plûtot qu'à refléter la réalité historique. 
 
Il y eut des pharaons femmes, et certains n'étaient pas Egyptiens. Avant la période Gréco-Romain,au moin 3 femmes seraient montées sur le trône, dont la plus importante était la reine Hatshepsout. Durant plusieurs périodes, LEgypte fut dominée par des puissances étrangères qui désignaient un roi issu de leurs propres rangs. On ne sait pas exactement comment les pharaons furent choisis Parfois un fils du pharaon, ou un vizir (premier des prêtres) ou un seigneur féodal puissant assurait la direction des affaires, ou encore une lignée de pharaons entièrement nouvelle apparaissait après l'effondrement de la monarchie précédente.  
 
 
Deuxième documentation 
 
Le pharaon, maître de l'Égypte 
Le pharaon dirige l'Égypte antique en tant que roi absolu. Fils du dieu Rê (ou Râ), le dieu du soleil, le pharaon est lui-même un dieu vivant auquel on rend un culte. Il est le successeur des dieux, qui selon les Égyptiens auraient régné sur l'Égypte au début de son histoire. Les sujets du pharaon, c'est-à-dire le peuple tout entier, ne peuvent l'approcher. Ils se prosternent devant lui et chaque geste de la vie quotidienne du pharaon devient un acte qui s'inscrit dans le cadre de cérémonies religieuses. Ces rituels contribuent d'ailleurs à accentuer l'autorité du souverain. 
 
Le pharaon est celui qui est garant de l'ordre et de la prospérité sur terre. Sans son pouvoir ordonnateur, tout ne serait que chaos. Il est ainsi perçu par le peuple comme étant un souverain bienfaisant et non un tyran qui impose arbitrairement sa propre loi. Il exerce aussi un grand nombre de fonctions: il est le grand prêtre, le chef de l'armée, le premier administrateur du royaume et il rend la justice pour ses sujets. 
 
 
L'origine du pouvoir du pharaon 
 
Le souverain puisera la source de son pouvoir à même le Nil qui arrose et fertilise les terres par ses crues annuelles. La nécessité d'assurer leur survie par un contrôle de l'irrigation et de l'activité agricole obligera les Égyptiens à coordonner tous leurs efforts dans la vallée du Nil, un territoire d'une étendue de plus de 1200 km. Pour y arriver, il sera nécessaire de mettre en place un pouvoir central fort : le pharaon. 
 
 
L'unification du pays 
 
Un des titres du pharaon est "celui qui appartient au roseau et à l'abeille", c'est-à-dire à la plante symbole de la Basse-Égypte et à l'animal symbole de la Haute-Égypte. Dès que le pharaon apparaît dans l'histoire, soit à la Ire dynastie avec le roi Ménès/Narmer, il procède à l'unification de la Haute- et de la Basse-Égypte. Cette unification était nécessaire à une bonne gestion du Nil et du pays. On désigne également le roi en tant que "Seigneur des Deux-Maîtresses", c'est-à-dire Nekhbet, le vautour de Nekheb, et Ouadjet, le cobra de Bouto, divinités tutélaires de la Haute- et de la Basse-Égypte. 
 
 
La nature du pharaon 
 
Le pharaon est le successeur des dieux. Il est désigné comme fils du dieu Rê et comme l'incarnation du dieu Horus (fils d'Osiris). On le dit alors Horus vivant. "Je suis né en tant qu'Horus habitant de l'horizon", disent les Textes des pyramides ou encore : "Siégeant sur le trône d'Horus des vivants". La nature divine du pharaon est donc complexe. Tout au long de son existence, et ce jusque dans la mort, il se compose de la personnalité de plusieurs dieux. Le pharaon est né de Rê, il est un Horus vivant sur terre et à sa mort il devient Osiris dieu souverain du royaume des morts. 
 
Voici un extrait d'un décret annonçant la montée du pharaon Thoutmosis Ier (XVIIIe dynastie, vers 1506-1494) qui présente la nature du pharaon : 
 
On t'apporte ce décret du roi pour te faire savoir que Ma Majesté Vie Santé Force est apparue en tant que roi de Haute- et de Basse-Égypte sur le trône d'Horus des vivants. Jamais il n'y aura à nouveau son pareil. On fera ma titulature ainsi : Horus : Taureau puissant aimé de Mâat, Celui-des-Deux-Maîtresses : Celui qui est apparu avec l'uraeus royal et dont la force est grande, Horus d'or : Celui dont les années sont parfaites et qui fait vivre les coeurs, Roi de Haute- et Basse-Égypte : Grand est le devenir du ka de Rê, Fils de Rê : Thoutmosis. Fais en sorte qu'on rende ferme le serment avec le nom de Ma Majesté né de la mère royale Senseneb, qui est en bonne santé. 
(source : Bonhême et Forgeau, Pharaon, les secrets du pouvoir, p. 63.) 
 
 
La théogamie 
 
La filiation divine du pharaon fut imaginée autour du mythe de sa conception divine par l'intervention du dieuAmon-Rê et de l'épouse royale et mère du futur pharaon. Prenant la forme du pharaon régnant, Amon-Rê s'unit à l'épouse royale et conçoit le futur pharaon. "Amon sera conduit à l'habitante du palais, visage contre visage, narine contre narine, après avoir pris la forme du roi.[...] Il ira pour s'unir à elle". (source : Bonhême et Forgeau, Pharaon, les secrets du pouvoir, p. 63.) 
 
Cette rencontre entre le monde des dieux et celui des hommes exprime la double nature du pharaon, un dieu vivant sur terre. C'est la représentation de la puissance divine qui est transmise au pharaon au fil des générations. 
 
 
Le nom du pharaon 
 
Le mot "pharaon" apparaît pour la première fois à la XVIIIe dynastie sous le règne de Thoutmosis III. Il nous vient de l'égyptien "per-aa" qui signifie "grande-maison" et qui désignait d'abord son palais. Ainsi, le nom du lieu d'habitation du roi en est venu à désigner le personnage qui l'habitait. On désigne également le pharaon par les termes "Souverain", "Sa Majesté" et "Roi". 
 
La titulature officielle du roi comprenait cinq (5) noms. À titre d'exemple, la titulature du pharaon Chéchanq Ier, roi de la XXIIe dynastie au début du Ier millénaire, se présentait ainsi : 
 
1. Horus "taureau victorieux aimé de Rê, celui qu'il fait couronner en tant que roi pour unir les Deux Terres". 
2. Les Deux-Maîtresses "celui qui est couronné du pschent comme Horus Fils d'Isis, celui qui satisfait les dieux avec Mâat". 
3. Horus d'or "puissant de vaillance, qui frappe les Neufs Arcs, grand de victoire dans tous les pays". 
4. Roi de Haute- et de Basse-Égypte "lumineux est le devenir de Rê, élu de Rê". 
5. Fils de Rê "Chéchanq, aimé d'Amon-Rê". 
(source : Bonhême et Forgeau, Pharaon, les secrets du pouvoir, p. 36.) 
 
Dans notre exemple, la titulature comprend d'abord quatre titres suivis du nom personnel de Chéchanq Ier. Seuls les deux derniers noms figuraient dans un cartouche (cet ovale fermé par une attache à une extrémité et renfermant les signes hiéroglyphiques formant le nom du pharaon). On comprend encore mal ce qui explique ce grand nombre de noms et quelles étaient les valeurs attachées à chaque nom. Plusieurs des épithètes compris dans ces noms sont par contre caractéristiques du pouvoir et de la nature du pharaon. 
 
 
Les représentations du souverain 
 
La force du pouvoir du pharaon s'exprime dans un grand nombre de signes présents dans les images du roi. On le reconnaît à de nombreux attributs. D'abord à la barbe postiche qu'il porte au menton, aux sceptres et au fléau (ou chasse-mouches) qu'il porte à la main, à la queue d'animal qu'il porte à la taille et aussi à son pagne royal. Le plus souvent il est coiffé d'une couronne qui peut prendre différentes formes : la couronne rouge de Basse-Égypte, la couronne blanche de Haute-Égypte ou le pshent qui est la double couronne regroupant à la fois les éléments de la couronne rouge et blanche, ce qui en fait un symbole de l'unification de la Haute- et de la Basse-Égypte. Le pharaon est aussi parfois coiffé du némès, un chapeau fait d'une étoffe plissée retombant en deux pans de chaque cotés de son visage. Souvent, on retrouve aussi sur son front l'ureus, un cobra dressé qui protège le roi et repousse l'ennemi. 
 
 
Les fonctions du roi 
 
Pour les Égyptiens, la victoire de l'ordre sur le chaos initial fut assurée par les dieux. Le pharaon, à la suite des dieux, est celui qui est investi de la mission d'assurer le maintien de cet ordre dans le monde en repoussant les forces négatives et en présidant au renouveau de l'univers. Par des rites religieux, le pharaon assure au pays la fertilité et assure que la crue du Nil se fasse de façon régulière. Il est "Vie, Santé et Force", bienfaits qu'il procure au peuple. 
 
"Le roi est à la fois le dépositaire de l'énergie du démiurge (i.e. le dieu créateur de l'univers) et un ritualiste qui, par ses actes historiques ­ arts, littérature, offrande et gouvernement de l'Égypte ­, arrête les forces maléfiques et oeuvre pour l'équilibre du monde". (source : Bonhême et Forgeau, Pharaon, les secrets du pouvoir, p. 42.) 
 
D'un point de vue pratique, le rôle du pharaon auprès de ses sujets impliquait les responsabilités suivantes : 
 
1. Responsable du culte 
- Maintenir l'ordre cosmique 
- Assurer la prospérité 
- Entretenir le culte des divinités 
 
2. Fonction nouricière 
- Voir à l'exploitation et à la gestion des terres agricoles 
- Voir à la distribution des denrées et biens essentiels 
 
3. Responsable du droit 
- Législateur 
- Rend la justice 
 
4. Fonction combatante 
- Contrôle le territoire égyptien 
- Contribue à l'extension du territoire 
 
Afin d'assurer ces diverses fonctions, le souverain est assisté d'une administration très hiérarchisée. Cette administration comprend de nombreux ministères auxquels sont attribués des compétences précises. À la tête de cette administration, on retrouve le vizir, qui rend compte au pharaon des travaux entrepris et réalisés dans le royaume. 
 
 
 
 
 
 
 

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Modifié en dernier lieu le 2.11.2009
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